Meilleures ventes

Mise en cause du Cash back payant

Publié le : 10/10/2017 11:36:06
Catégories : Internet | Informatique

Dénonciation à la DGCCRF

La dénonciation à la DGCCRF d’une pratique anti-concurrentielle ou d’atteinte aux droits des consommateurs n’est pas sans risque. En effet, Le risque de condamnation pour diffamation, voire de dénonciation calomnieuse ou de dénigrement n’est pas exclu.

Pratique du Cash back

Dans cette affaire, le dirigeant d’une société du secteur du Cash back (également président du Syndicat national du marketing à la performance), a dénoncé à la secrétaire d'Etat chargée du commerce et à la DGCCRF, les pratiques de l’un de ses concurrents. Le Cash back consiste à permettre aux consommateurs, clients de sites internet de vente en ligne, d'obtenir des réductions chez les e-commerçant, via un abonnement payant ou gratuit.

La lettre, également transmise aux journalistes, dénonçait la pratique du cash back payant en  visant un concurrent. Considérant que cette lettre contenait des propres dénigrants à son égard, le concurrent a assigné l’expéditeur devant le juge des référés, sur le fondement des articles 1382 du code civil, 872 et 873 du code de procédure civile.

Régime juridique du dénigrement

Le dénigrement, susceptible de caractériser un acte fautif au sens de l'article 1382 du code civil, est caractérisé dès lors qu'est constatée une critique déloyale d'un produit ou de services sans mise en cause d'une personne physique ou morale déterminée ; en revanche, constitue une diffamation relevant des dispositions spécifiques de l'article 29 de la loi du 29 juillet 1881, des imputations qui visent un fait précis portant atteinte à l'honneur ou à la considération d'une personne, physique ou morale, qu'elles permettent d'identifier.

Assignation nulle

Les propos incriminés  dénonçaient le procédé du Cash back payant considéré comme une tromperie pour le consommateur, volontairement non informé par le site qu'il s'engage dans un abonnement payant. Cette pratique, qualifiée de non éthique, malhonnête, irrespectueuse du consommateur et dangereuse pour celui-ci, ne pouvait être dénoncée que par le biais de l’action en diffamation. En effet, les propos en cause, en ce qu'ils ne représentent pas une simple critique en général du service Cash back payant, mais portent sur le comportement d’une société concurrente, personne morale parfaitement identifiée, sont susceptibles de porter atteinte à l’honneur ou à la considération, en l'accusant de tromper sciemment le consommateur en lui facturant un abonnement payant sans l'en informer. L’assignation délivrée au titre du dénigrement, a donc été déclarée nulle en ce qu’elle ne respectait pas les conditions de forme et de délai de la loi du 29 juillet 1881.

[toggles class="yourcustomclass"][toggle title="Télécharger la Décision" class="in"]Télécharger [/toggle][toggle title="Poser une Question"]Posez une Question Juridique sur cette thématique, la rédaction ou un abonné vous apportera une réponse en moins de 48h.[/toggle][toggle title="Paramétrer une Alerte"]Paramétrez une alerte de Jurisprudence sur ce thème pour être informé par email lorsqu'une décision est rendue sur ce thème[/toggle][toggle title="Commander un Casier judiciaire"]Commandez le Casier judiciaire d'une société ou sur l'une des personnes morales citées dans cette affaire.[/toggle][toggle title="Vous êtes Avocat ?"]Vous êtes Avocat ? Référencez vos décisions, votre profil et publiez vos communiqués Corporate sur Lexsider.com. Vos futures relations d'affaires vous y attendent.[/toggle][/toggles]

Partager ce contenu

Ajouter un commentaire

 (avec http://)